Depuis le 16 novembre 2021, plus de 400 personnes exilées survivant sur les campements informels du Dunkerquois sont privées d’accès à l’eau. Les conséquences du défaut d’accès à l’eau pour toutes et tous sont nombreuses : détérioration de l’état de santé, conditions d’hygiène dégradées, atteinte à la dignité et risques liés à la sécurité – notamment. Ces conséquences peuvent s’avérer encore plus dramatiques en période estivale.
Depuis maintenant 7 mois, les associations seules pallient les manquements des autorités et le non-respect du droit, notamment de l’article L210-1 du code de l’environnement qui stipule que « l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous »
Nous, associations intervenant auprès de ces personnes au quotidien, avons alerté à de nombreuses reprises les autorités et notamment la Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD) sur la situation. Nos alertes, interpellations, courriers sont à chaque fois restés sans réponse alors même qu’il est de la responsabilité de la CUD d’assurer un accès à l’eau potable pour les personnes présentes sur son territoire.
L’accès à l’eau potable est un besoin vital et un droit fondamental. Il est impensable que des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants voient ce droit bafoué sur notre territoire.
Par notre présence collective aujourd’hui devant la CUD à 17h30, nous dénonçons le non- respect de la dignité de toutes ces personnes en situation d’exil bloquées à la frontière et leur impossibilité de boire de l’eau potable, de se nourrir, de prendre une douche, et d’accéder à des conditions d’hygiène minimales. Nous interrogeons les représentants et représentantes de la CUD sur leur volonté d’agir pour un accueil digne et le respect de leurs obligations.
Aujourd’hui, nous demandons une rencontre avec la Communauté Urbaine de Dunkerque en urgence pour mettre fin à cette situation intolérable.
La Communauté Urbaine de Dunkerque doit prendre ses responsabilités et assurer un accès à l’eau potable sur les campements au plus vite !