LE 4 SEPTEMBRE C’EST LA RENTRÉE, POUR LES ENFANTS SANS ABRI AUSSI

À l’approche de la rentrée des classes, ce sont plus de 35 familles et 65 enfants, dont 11 ont moins de 3 ans, qui survivent actuellement dans des campements de fortune à Rennes. Sans réponse de la part des institutions, cette rentrée se fera sans maison pour les 54 enfants en âge d’aller à l’école. Sans maison, il n’y aura ni repos, ni devoirs le soir pour elles et eux.

Depuis le 7 juin 2023, faute de place dans les dispositifs d’hébergement d’urgence et d’ouvertures de places, plus de 270 personnes ont été contraintes de vivre au “campement des Gayeulles”, de 1 à 85 nuits, parfois après avoir quitté d’autres campements. Les habitant.es de ce lieu, majoritairement des familles avec des enfants mineurs, sont déjà épuisés par ce mode de vie plus que précaire, les soumettant aux aléas de la météo et à l’insécurité d’une tente la nuit. Récemment, les nuits ont été fraîches et le sommeil difficile à trouver. A la fatigue accumulée depuis longtemps, les enfants scolarisés rencontreront d’autres difficultés : écoles éloignées du campement et longs trajets pour certains, absence d’éclairage sur le lieu de vie le soir et difficultés à faire les devoirs.

Parmi ces enfants, il y a Richard, Brahan et Abouba qui feront leur entrée en maternelle. Il y a Demetre, Emilia et Sofiya pour qui ce seront les premiers pas au CP ou encore Mariam et Ramy qui pousseront les portes du collège pour la première fois. Ils sont ainsi plus de 50 à entamer cette rentrée par la rue.
Lors d’une prise de parole le 23 août, Philippe Gustin, nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine, déclarait : “Il faudra trouver des solutions dans la semaine qui vient, parce qu’il y a des enfants et que c’est bientôt la rentrée”. En attendant, à moins d’une semaine de la rentrée, les seules interventions observées ont été celle de la police aux frontières, venue effectuer des relevés d’identité. Toujours pas de proposition de solutions sociales.

Les familles des Gayeulles et toutes les personnes en situation de grande précarité, ainsi que les associations, collectifs et citoyen.nes leur venant en aide, vous invitent à les rejoindre le mercredi 6 Septembre à 15h Place Saint Germain. Nous souhaitons attirer l’attention de la préfecture sur le caractère urgent de cette situation et demander des mesures pérennes, rapides et respectant les droits humains, pour permettre aux enfants des Gayeulles de commencer l’école de manière sereine.

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