Partout en France, des associations et collectifs se mobilisent au quotidien au côté des jeunes en recours de minorité pour faire valoir leurs droits et tenter de les sortir de l’errance imposée par l’État et les départements. Ce mercredi 5 octobre, à l’appel d’Utopia 56, dans plusieurs villes, une manifestation nationale aura lieu pour faire entendre leurs voix et tenter d’ouvrir un dialogue avec les autorités locales et nationales.

Chaque jour, des jeunes, venus de Côte d’Ivoire, du Mali, d’Afghanistan et d’ailleurs, arrivé.es en France sans parent, ni représentant légal sont remis à la rue par les Départements suite à une évaluation souvent expéditive et à charge. Sans aucunes autres ressources que celles apportées par les associations. Ils et elles ont poussé.es à l’errance, victimes de la violence de la rue et stigmatisé.es par les autorités publiques.

En dépit des nombreuses interpellations faites à l’État et aux Départements à Paris, Toulouse, Lyon, Marseille et dans de nombreuses villes de France aucune solution adaptée n’est proposée à ces jeunes qui, le temps de leur recours devant le juge des enfants, se retrouvent, pour 73% d’entre eux remis à la rue (selon les chiffres de l’état des lieux fait par le collectif d’associations “Jeunes Exilés en Danger” dans 22 Départements de France).

Suite à une saisine du comité des droits de l’enfant de l’ONU par 5 organisations, une enquête a été ouverte. Elle a vocation à établir la réalité sur le traitement des mineur·es isolé·es par la France, déjà plusieurs fois condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour ses manquements. Cette situation est également dénoncée par 80 associations dans toute la France, au travers d’une tribune adressée aux députés.

Pour mettre fin à ces traitement indignes nous, associations, collectifs et militants, demandons :

  Aux départements :

  • La remise en question structurelle des dispositifs d’évaluations et la fin des examens à charge  
  • La mise à l’abri immédiate et adaptée de tout·e jeune isolé·e se présentant comme mineur·e
  • La maintien de la prise en charge au-delà de 18 ans si la situation l’exige 

Au gouvernement :

  • La reconnaissance et le respect de la présomption de minorité, de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit au recours effectif
  • La respect du droit des mineur·es à bénéficier d’une prise en charge globale et adaptée leur permettant d’accéder à l’ensemble de leurs droits fondamentaux

Nous invitons les citoyen.nes à nous rejoindre pour enfin pouvoir ouvrir un dialogue avec les autorités.

 

  • À Bobigny : Départ 14h00 : Pôle évaluation des mineurs 93 de Bobigny (métro Bobigny Pablo Picasso L5 – 1 à 5 rue Benoit Frachon)
  • À Rennes : Départ 16h30 : Esplanade Charles de Gaulle 
  • À Tours : Départ 15h00 : Siège du conseil départemental d’Indre-et-Loire – 18 place de la préfecture, Tours
  • À Lille : 17h00 : Place de la République, Lille 
  • À Bordeaux : 18h00 : Place Pey Berland
  • À Lyon : 16h00 à 20h : Esplanade de la Grande Côte, Lyon
  • À Metz : Conférence de presse et sensibilisation de la population
  • À Nantes : 13h30 : Préfecture de Nantes, 6 quai Ceineray RESF 44 et Patrons Solidaires
  • À Poitiers : 18h00 : Place Alphonse Lepetit (ancien Palais de Justice)
  • À Saint-Etienne :14h45 : Kiosque place Jean Jaurès, Saint-Etienne