Des habitants Grande-Synthois, Dunkerquois, adhérents associatifs ou des citoyens lambdas, se disent indignés devant la non-prise en charge et la mise en danger des personnes à la rue sur le littoral. En réponse à cette situation, ils se réuniront le 5 mars 2021 – 12 h sur le parvis des droits de l’homme à Dunkerque (Rue du Pertuis de la Marine, 59140 Dunkerque) afin de demander une fois encore la mise en place d’une politique protectrice des droits fondamentaux de ces personnes.
Alors que les cas de diffusion du variant Anglais de la COVID-19 explosent dans le Dunkerquois, des centaines de personnes survivent toujours dans les bois du Puythouck, sur la commune de Grande-Synthe, sans aucune ressource ni accès à aucun dispositif sanitaire.
Les associations ont sollicité par courrier le sous-préfet, le président de la communauté urbaine de Dunkerque et les maires de l’agglomération Dunkerquoise, demandant l’ouverture de structures adaptées sur le secteur afin de protéger efficacement du froid, de la pandémie et des multiples dangers de la rue les personnes vivant dehors. La lettre est restée sans réponse, aucune mesure n’a été mise en place.
“Face à ces conditions de vie indignes et cette politique de non-accueil d’une violence inouïe, nous devons nous lever en tant que citoyen Français afin de pousser l’État à respecter et accueillir ces personnes dignement”
Arnaud, coordinateur chez Utopia Grande-Synthe.
De par cette lettre, les associations ont également revendiqué l’arrêt immédiat des évacuations forcées hebdomadaires. Ces dispositifs hors normes coûtent chaque année des centaines de milliers d’euros aux contribuables Français et Anglais sans pour autant apporter de solutions pérennes. Sur le mois de décembre, les équipes de l’association Human Rights Observers comptent 7 expulsions du même lieu de vie et 197 tentes saisies et détruites. Lundi dernier, c’est un dispositif de 14 véhicules de forces de l’ordre, 80 fonctionnaires de polices et d’une pelleteuse (vidéo Humans Right Observer) qui a été mobilisé pour l’expulsion d’un campement de 150 personnes exilées.
Nous demandons :
- La fin immédiate des évacuations forcées.
- La prise de responsabilités de chaque ville du territoire, et l’ouverture de plusieurs structures ou des groupes restreints de personnes pourraient s’y établir, les mesures sanitaires y seraient respectées et les exilés ne se trouveraient plus dans ces bois sans accès aux droits fondamentaux.
- La mise en place de mesures sanitaires spécifiques : hébergements, tests et vaccination sur la base du volontariat.
Signataires :
Utopia56, Solidarity border, Collectif ripostons, Mrap, Accnv, Ldh dunkerque, Attac flandre, Salam nord-pas-calais , Adra france antenne de dunkerque, L’auberge des migrants, Human rights observers, Project play