Ce matin, des citoyen.ne.s, bénévoles à Utopia 56 Tours ont souhaité assister à la session départementale publique où des questions étaient posées au président par les Conseillers Départementaux de l’opposition concernant les Mineur·es Non Accompagné·es.
Depuis le mois d’août, Utopia 56 Tours demande une rencontre avec Mr Jean-Gérard Paumier, président du Conseil départemental d’Indre et Loire et/ou Mme Nadège Arnault, Première vice-présidence, chargée des affaires sociales, de l’insertion et de la protection de l’enfance et du vieillissement, afin d’échanger sur la situation des mineur.e.s non accompagné.e.s, remis à la rue après une évaluation de leur minorité faite par le département. Et surtout, afin de réfléchir à des solutions communes avec les différentes institutions locales (mairie, préfecture, département). Toutes ont accepté la discussion, toutes, sauf le département. C’est la même rengaine depuis 5 ans !
Ce matin, les bénévoles étaient au nombre de 7. Arrivé.e.s par petits groupes de 3 et 4 personnes. Les premières personnes ont été invitées à attendre que quelqu’un leur indique la salle de la session.
Puis à l’arrivée des quatre dernières personnes, le personnel du département ayant reconnu des bénévoles de l’association Utopia 56 à Tours, les ont enjoint de suivre la session dans la salle “Charles De Gaulle”, autrement dit la salle complètement vide avec un écran, en disant que la salle de session était complète. Pourtant, nous avons eu connaissance que des places étaient disponibles et qu’elles ont été remplies à notre arrivée par des agents du département.
Nous déplorons les méthodes du département qui refuse tout dialogue avec les associations au sujet des mineur.es non accompagné.es refusé·es par l’ASE.
Nous dénonçons le manque de transparence du conseil départemental qui n’autorise pas l’accès aux citoyen.ne.s aux sessions publiques.
Durant la session, le président du département a refusé de répondre à plusieurs questions de l’opposition et il a usé de ces méthodes habituelles, en parlant de jeunes majeurs, en comparant la prise en charge des MNA au coût de rénovation d’un collège et renvoyant la responsabilité à l’État.
Depuis le début du mois d’octobre, 9 jeunes au moins ont été mis à la rue.
Pourtant, nous annoncions le mois dernier la saturation des réseaux solidaires et la distribution de tentes pour les jeunes refusés. Depuis la rentrée de septembre, nous constatons une hausse des mises à la rue des jeunes.
Alors même que le dispositif de mise à l’abri des jeunes avant leur évaluation est (au moins) à moitié vide !
Nous renouvelons la demande des jeunes, affichée sur les portes closes du département ce matin : “Prenez-nous en charge le temps du recours. Rencontrons-nous !”