Au coté du collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées, une centaine de personnes dont 42 enfants sans solution d’hébergement réquisitionnent un gymnase de la ville de Rennes afin de ne pas passer la nuit et l’hiver à la rue.
Suite à la dégradation des conditions climatiques sur le campement de tentes qui s’était installé en juillet dernier au parc des Gayeulles de Rennes, l’association des Éclaireuses et Éclaireurs de France avait, le 2 octobre 2021 accueilli une soixantaine de personnes dans ses locaux de Thorigné-Fouillard. Une vingtaine d’autres personnes avaient pu trouver refuge au sein de salles de classe de la faculté de Rennes.
Dans le cadre de la reprise de ses activités, l’association doit malheureusement réinvestir ses locaux et mettre fin à l’hébergement de ces personnes ce samedi 15 janvier. Une sortie qui avait été anticipée et dont toutes les informations avaient été communiquées à la mairie et la préfecture qui n’ont pas jugé nécessaire de trouver de solutions pour ces personnes.
Dans un courrier en date du 14 janvier adressé aux Eclaireuses et Éclaireurs de France, la préfecture construit avec cynisme une argumentation arguant la nécessité pour EEDF de recourir à une procédure d’expulsion afin de « permettre le recours à la force publique pour expulser de force les squatteurs » et ajoute que « toute autre forme d’expulsion étant illégale et de nature à engager la responsabilité pénale et civile des propriétaires et autres qui y ont recours ». Face à ces menaces poussant à la criminalisation des personnes exilées et de leurs soutiens, nous rappelons à la préfecture que ces personnes sont non des squatteurs mais des invités et quittent les lieux en accords avec les propriétaires.
« En laissant ces personnes à la rue, la préfecture de Bretagne méprise l’État de droit et abandonne ses responsabilités aux dépens de la dignité et de la sécurité de ces personnes ainsi que celles de la société dans son ensemble. » Coline, coordinatrice Utopia 56