Ukraine.

Si la situation actuelle nous fait nous sentir tout petit et parfois impuissant, il est indispensable de rappeler la nécessité de construire un accueil inconditionnel, capable d’offrir une hospitalité digne à toutes celles et ceux qui, quelles que soient leurs origines, chercheraient à se réfugier à nos côtés.

Quotidiennement en France et en Europe, les personnes en exil continuent de subir des politiques d’une violence inouïe. Ces comportements, organisés par nos États en violation de tout cadre légal, doivent cesser immédiatement pour laisser place à une autre perspective, solidaire. C’est un impératif de société dont nous avons les moyens et la capacité.

Nous saluons toutes les initiatives locales et nationales qui œuvrent pour un accueil digne des personnes en exil.

En revanche, à titre d’exemple, alors que la Pologne annonce pouvoir accueillir dès aujourd’hui plus d’un millions d’Ukrainiens, il est important de se souvenir du comportement de l’Europe face à la présence de quelques milliers de personnes à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie il y a quelques semaines. Ces personnes, principalement originaires de Syrie, d’Irak et d’Iran avaient subi une répression sans précédent aboutissant à la mort d’une vingtaine d’hommes, de femmes et d’enfants et conduisant à la création d’un mur séparant les deux pays. Un état de fait qui démontre l’écart en capacité et volonté d’accueil. Nous rappelons à nos responsables politiques qu’au nom de la convention des droits Humains :

Art 1 : Les femmes et hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Depuis deux jours, nos équipes reçoivent déjà des appels et messages de personnes originaires d’Ukraine cherchant à obtenir une protection par la France. Comme chaque jour et chaque nuit, des milliers de bénévoles resterons aujourd’hui comme demain mobilisés au côté de celles et ceux qui en ressentent le besoin.

Avant tout pour la paix. Solidarité.