L’intervention des forces de l’ordre pour évacuer partiellement le bidonville de Calais est injustifiable et est une provocation pour susciter de la violence.

C’est l’analyse de deux des des associations qui ont déposé un recours en Conseil d’ Etat (l’Auberge des Migrants, Utopia56)

Dans son communiqué du lundi 29 février, la préfecture du Pas de Calais justifie la présence des forces de l’ordre  par le comportement de militants extrémistes. Selon la préfecture, ces militants auraient empêché vendredi les 30 maraudeurs mandatés par l’Etat de faire leur travail, en intimidant les migrants pour qu’ils n’acceptent pas les propositions d’hébergement.

Nous sommes tous les jours sur le terrain et nous n’avons rien constaté de ce type vendredi. Si ces faits ont eu lieu, les forces de l’ordre auraient certainement pu neutraliser ces extrémistes sans pour autant empêcher les associations citoyennes d’être présentes pour constater qu’aucun migrant n’était contraint.

Car contrairement à ce qu’affirme la préfecture, la «société qui procède au retrait des tentes et abris inoccupés» détruit des cabanes où vivaient des migrants qui ne souhaitent pas rester en France… Des cabanes de migrants qui se retrouvent à dormir au bord de l’autoroute, dans la boue.

Il y a une destruction des lieux de vie contraire à la décision de justice. Une destruction non conforme à l’ordonnance rendue jeudi par le Tribunal Administratif de Lille.