Alors que les cas de diffusion du variant anglais de la COVID-19 explosent sur le littoral Nord, la préfecture du Pas-de-Calais ferme son dispositif “Grand Froid” et des centaines de personnes retournent à la rue. 

Suite à une alerte par courrier des associations sur la mise en place d’un dispositif d’urgence insuffisant, la préfecture répond le 15 février que sur les 16 nuitées d’ouverture depuis le 1er janvier 2021, 2279 hommes seuls majeurs se sont rendus dans ces hébergements. Ce chiffre comptabilise le nombre de nuitées et non le nombre d’individus.

Environ 800 personnes sont à la rue à Calais. 365 jours / an =  292 000 nuitées nécessaires.
2279 / 292000 = 0.78% des besoins réels.

«La mise à l’abri d’urgence des personnes exilées doit être traitée comme un impératif humanitaire.” CNCDH (Commission Nationale Consultative des droits de l’Homme) dans son avis rendu le 11 février.cient d’un hébergement d’urgence sont remises à la rue. Elles se sont vues proposer une orientation dans les Centres d’Accueil et d’Examen de Situation (CAES) de la région. Des dispositifs inadaptés dont certains à plus de 100 km de Calais et identifiés comme des foyers de contamination. La  grande majorité des personnes retourne aujourd’hui à la rue.

Selon l’enquête épidémiologique du covid-19 par MSF “ les lieux collectifs comme des gymnases sont donc à éviter au maximum au profit des placements en hôtel et des hébergements avec des espaces de vie individuels qui permettent l’application effective des mesures de prévention”. Sur le littoral, les hôtels sont vides.

À Grande-Synthe les expulsions persistent quotidiennement et des centaines de personnes vivent toujours dans la forêt. Sans aucune installation de douches ni de toilettes et une seule arrivée d’eau, les conditions sanitaires favorisent inévitablement la diffusion du virus alors que les départements du nord sont déjà en alerte.

Nous demandons : 

  • L’ouverture de lieux de mise à l’abri de proximité pour les adultes et les mineur.e.s.
  • La mise en place de mesures sanitaires spécifiques : hébergements individuels,  tests et vaccination sur la base du volontariat.