En un mois, trois jeunes filles ont été remises à la rue par le département d’Indre-et-Loire.

Après une évaluation de 2 ou 3h à la suite de laquelle, les évaluateur.rice.s du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire estiment que la jeune n’est pas mineure, il.elle.s lui donne une lettre de refus avant de la mettre à la rue. Ces jeunes filles devront faire un recours de plusieurs longs mois pour pouvoir accéder à leurs droits les plus élémentaires : l’hébergement, la santé, le juridique…

Les jeunes, filles ou garçons, remis.es à la rue sont vulnérables, de par leur âge, leur état de santé, leur statut inexistant et le manque d’accès aux droits.

Nous devons cependant reconnaître la vulnérabilité particulière des jeunes filles et agir collectivement pour les protéger de toute forme de criminalité : les jeunes filles dans les rues font face à un danger constant. Leur vulnérabilité est le résultat de multiples facteurs, tels que la discrimination de genre, la violence familiale, la pauvreté et l’absence de protection sociale.

Ces conditions les exposent à des personnes malveillantes qui abusent d’elles en échange de services (hébergement / nourriture / protection) ou à des réseaux criminels sans scrupules qui exploitent leur fragilité. La traite des êtres humains est un fléau mondial qui viole les droits fondamentaux des individus et les réduit à l’esclavage moderne. Les jeunes filles sont une cible privilégiée de ce commerce ignoble. Une fois piégées par les trafiquants, elles sont soumises à des abus sexuels, à l’exploitation sexuelle, à des mariages forcés, au travail domestique et à d’autres formes d’exploitation déshumanisantes. 

Les conséquences de la traite des jeunes filles sont dévastatrices. Elles subissent des traumatismes physiques et psychologiques, mettant en péril leur santé et leur bien-être. Leur confiance en elles est brisée, leur estime de soi est détruite et leur développement personnel est entravé.

Utopia 56 Tours alerte sur les pratiques du département d’Indre-et-Loire qui remet régulièrement des jeunes filles directement à la rue, sans orientation, sans protection. Ainsi que sur les pratiques de la préfecture qui laisse des jeunes femmes dans la rue en effectuant un tri des vulnérabilités. 

Il est impératif que nous agissions collectivement pour les protéger et leur offrir une chance de se reconstruire.