Utopia 56 a affiché et distribué une note à l’intention des 900 réfugiés du premier camp humanitaire en France. La note a été diffusée en français, anglais, kurde, farsi ( persan) et est en cours de traduction en pachtou (parlé en Afghanistan).
Dans cette note, nous leur précisons qu’Utopia 56 est vigilant pour que le camp de la Linière reste ouvert et nous les incitons à prévenir les bénévoles sur le terrain, en cas de difficulté.
Nous répondons ainsi à la note du sous préfet de Dunkerque du 25 juin indiquant que le campement « n’est en aucun cas destiné à être un campement dans l’attente d’un passage en Grande Bretagne » et que «toute présence prolongée pourrait se solder par une interdiction de rester sur le campement ».

Utopia 56 a géré le camp de la Linière à la demande de la mairie pendant les deux premiers mois d’ouverture ( du 7 mars au 7 mai). Pendant plusieurs semaines, nous avons travaillé bénévolement jours et nuits pour que ce camp soit un espace serein. Avec une moyenne de 2700 journées de bénévolat par mois, nous sommes fiers d’avoir contribué à ce que la commission de sécurité du 25 mars puisse donner un avis favorable. A l’époque, les voitures des bénévoles tenaient lieu de barrière à l’entrée et à la sortie du camp pour éviter le passage des véhicules des passeurs et protéger les réfugiés, notamment les enfants. La veille incendie a été assurée par nos bénévoles jours et nuits, etc, etc,

Depuis le 7 mai, l’Afeji (une association de salariés présidée par Michel Delebarre) gère ce camp dans le cadre d’une convention tripartite Etat/ mairie/ Afeji.
Concrètement sur le camp, les bénévoles d’Utopia 56, avec l’aide des réfugiés, ont en charge :
– Les quatre cuisines collectives (approvisionnement en bois, aide à la confection de repas lorsque les denrées disponibles sont peu connues des réfugiés)
– les magasins de distribution gratuite de nourriture
– La distribution de 250 petits déjeuners 400 repas à midi
– La laverie (elle tourne le jour pour les vêtements et la nuit pour les couvertures et duvets récupérés)
– L’atelier de réparation des shelters (chalets )
– La conduite du minibus mis à disposition par la mairie pour assurer les déplacements entre le camp et l’hypermarché (éviter les piétons sur la quatre voies)
– L’accueil des réfugiés (nouveaux ou non) au centre d’information « Welcome réfugiés »
– L’encadrement des enfants au centre périscolaire
– L’accueil au centre « femmes enfants » ( machine à coudre, massage, écoute, distribution de vêtements, cabine d’essayage)

Ce travail est effectué gratuitement, sans aucune subvention. Toutes les denrées et repas sont distribués uniquement grâce à la générosité des donateurs.