Ce mercredi après-midi, place de la République à Paris, mise à l’abri de 708 femmes, hommes et enfants sans domicile.

Jeudi dernier, 330 personnes ont pu accéder à un hébergement suite à l’occupation d’un gymnase du 11ᵉ arrondissement. Au vu du nombre de personnes à la rue, nous avions prévenu la mairie et la préfecture que nous serions de retour place de la République ce mercredi.

Aujourd’hui, un rapport de force n’aura pas été nécessaire afin d’obtenir des solutions. À notre arrivée, des bus étaient sur place afin d’accompagner les personnes vers des lieux d’hébergement.

Malgré la promesse de la préfecture, faite dans la journée, de mettre à l’abri toutes les personnes présentes, une centaine d’entre elles ont été laissées sans solution. La préfecture argumente de manquer de places. Nous gardons contact avec elles et ferons de notre mieux pour leur permettre d’accéder à un hébergement.

Ces actions d’envergure ne devraient en aucun cas être nécessaires. Personne ne devrait avoir à passer une nuit, des semaines, voire des mois à la rue sans qu’aucune solution ne leur soit proposée. Personne ne devrait se voir abandonner par l’État, et ce, quelle que soit sa situation administrative.

Il est indispensable que l’État mette en place une réelle politique d’accueil, en capacité d’accueillir et d’accompagner, dignement, dès le premier jour en France, dans le respect des choix et des droits fondamentaux de chacun.e.

Aujourd’hui est encore la preuve, qu’une mise à l’abri peut se dérouler dans un cadre humanitaire sans présence démesurée des forces de police.

Nous continuons de suivre les personnes prise en charge et visibiliserons leur situation si l’État décidait de les remettre à la rue les prochains jours ou semaines.

En quelques mois, les actions du collectif Réquisitions auront permis la mise à l’abri de plus de 1 700 personnes. Merci à toutes les associations, les bénévoles et citoyen.es mobilisé.es lors de ces actions.