Associations de soutien aux personnes exilées, nous ne pouvons plus tolérer les entraves subies dans l’aide apportée aux centaines de personnes exilées survivant dans les campements informels de Loon-Plage !
Actuellement, presque 800 personnes exilées survivent sur le dunkerquois. Des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées, des personnes blessées, qui sont de passage et doivent survivre dans des conditions indignes. Depuis des dizaines d’années, les associations pallient les manquements de l’Etat pour permettre un minimum d’accès aux droits aux personnes dans le dunkerquois. Le 13 septembre, des pelleteuses sont venues labourer la zone sur laquelle les associations s’installaient depuis le 13 juillet à la suite de l’évacuation d’une autre zone et le blocage de son accès. Cet espace permettait d’assurer un accès aux services essentiels : distribution d’eau potable, de nourriture, de matériels (tentes, couvertures, vêtements), accès aux soins… Depuis, la situation ne cesse d’empirer : des blocs de béton ont été installés à plusieurs endroits bloquant des espaces identifiés tant bien que mal par les associations pour continuer les distributions. A ces entraves physiques s’ajoutent des contrôles de police de plus en plus fréquents aux abords du campement.
Nous avons à nouveau alerté les autorités compétentes – la Communauté Urbaine de Dunkerque, la Sous-préfecture et le Grand Port de Dunkerque, le 16 septembre, mais restons sans réponse de leur part si ce n’est l’installation de nouveaux blocs de béton. Dans ces conditions,il est devenu très difficile pour nos associations de s’organiser pour continuer les distributions (insécurité sur les bords de route, impossibilité de faire demi-tour et risque d’embourbement en cas de mauvais temps, tensions avec les entreprises voisines, incompréhension des personnes qui ne savent plus où aller pour trouver les associations…). Or, ces activités sont indispensables pour répondre aux besoins vitaux des personnes survivants sur place.
Dans l’attente d’un accueil digne des personnes exilées sur le dunkerquois, nous demandons aux autorités un lieu d’intervention adapté et sécurisé, à proximité immédiate du campement, pour que nos associations puissent assurer leurs activités !
Signataires : Salam, No Border Medics, AMiS, Project Play, Utopia 56, Médecins du Monde, Refugee Women’s Center, ADRA, Le MRAP, Roots.