Victoire pour les familles présentes depuis cinq jours et cinq nuits devant la mairie du XXe arrondissement de la capitale !

Dans la nuit de dimanche à lundi, 410 personnes, dont 160 enfants, ont été mises à l’abri par la Ville de Paris.

Il était temps. Les températures ne cessaient de chuter, nous attendions avec angoisse de nouveaux épisodes de pluie, la santé des personnes sur place était de plus en plus menacée.

Les médecins du quartier, de Médecins Du Monde et Médecins Sans FrontièresTous alertaient les institutions sur les graves dangers qu’encouraient ces personnes si elles passaient ne serait-ce qu’une nuit de plus dehors, en particulier pour la centaine d’enfants et vingtaine de nourrissons, déjà très affaiblis. Une infirmière du quartier nous disait : “Absolument tous les enfants sont malades.

 

Dimanche soir, après avoir ré-équipé les personnes avec plusieurs couches supplémentaires de matériel de couchage, nous étions résolu.es à passer la nuit sur place, en soutien des familles, toujours déterminées à faire respecter leurs droits.

Finalement, vers 1h du matin, la nouvelle tombe : Eric Pliez, le Maire du XXe arrondissement, ouvre les portes de sa mairie pour que les 400 personnes sur son parvis puissent y passer la nuit. Enfin au chaud.

Elles passeront la nuit dans la grande salle de réception de la mairie, entourées de notre équipe salariée et de la protection civile, avant une mise à l’abri par la Ville de Paris qui a décidé d’ouvrir des places d’hébergement pour toutes et tous.

 

Face à la peur qu’un drame n’arrive, la Mairie de Paris a su, tardivement, agir et protéger.

La préfecture de région Île-de-France (représentante de l’État, responsable de l’hébergement d’urgence) a, elle, continué de se terrer dans son silence et sa lâcheté, jouant avec la vie des personnes manifestant.es malgré les nombreuses alertes médicales. Elle fait à nouveau reposer le poids de ses propres responsabilités sur la Ville de Paris. Pas une seule fois en cinq jours, les services de la préfecture ne se seront rendus sur place.

 

L’État s’est rendu hors-la-loi, une fois de plus.

 

Nous retiendrons de ces cinq derniers jours la force extraordinaire de la mobilisation et de la solidarité citoyenne. Un grand merci aux habitant.es du quartier pour leur présence, leurs dons et leur soutien à toute épreuve.